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L'échappatoire politique

L'échappatoire politique
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18 octobre 2005

Romano Prodi plébiscité

Italie : Prodi remporte la primaire organisée par la gauche

Plus de trois millions de personnes ont participé hier à la primaire organisée par la gauche italienne, remportée avec plus de 70% des suffrages exprimés par l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi, 65 ans, favori de cette consultation.

«Ce résultat dépasse largement les prévisions», a déclaré Romano Prodi dans un premier commentaire lundi matin.

La participation à ce scrutin, une première en Italie, a été forte dans toutes les régions de la péninsule. Les résultats définitifs seront rendus publics lundi en fin de matinée à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des résultats encore partiels portant sur 78,7% des bureaux de vote, Romano Prodi obtient 73,5% des suffrages exprimés.

Les militants et les sympathisants de la gauche italienne étaient appelés à désigner le chef de leur coalition pour affronter la droite menée par Silvio Berlusconi lors des élections législatives de mai 2006 et diriger le gouvernement en cas de victoire.

«Ce score me donne la possibilité d'assumer cette mission avec sérénité», a affirmé M. Prodi.

«Les électeurs nous ont demandé l'unité et de mener une action commune pour les élections (législatives) et pour le gouvernement qui sera formé si nous remportons ces élections», a-t-il ajouté.

Près de 10.000 bureaux de vote avaient été installés dans le pays et le scrutin s'est déroulé de 08H00 à 22H00 (06H00 à 20H00 GMT).

Homme politique sans parti et ancien chef du gouvernement de 1996 à 1998, Romano Prodi, briguait cette investiture populaire après avoir été coopté par les dirigeants des formations de la gauche italienne pour prendre la tête de "l'Unione", la coalition regroupant neuf partis, du centre-gauche aux communistes.

Six autres candidats briguaient l'investiture. Fausto Bertinotti, 65 ans, patron de Rifondazione comunista (PRC), a obtenu 15,9% des suffrages, Clemente Mastella, 58 ans, leader de l'Udeur, petite formation centriste, 5,1%, l'ancien magistrat Antonio Di Pietro, 55 ans, président du mouvement Italia dei Valori, 3,4%, Alfonso Pecoraro Scanio, 46 ans, chef des Verdi (Verts) 2,2%, Ivan Scalfarotto, 40 ans, un indépendant, 0,6% et Simona Panzino, 34 ans, représentante des altermondalistes, 0,5%.

«Romano Prodi à une seule possibilité pour remporter les élections: faire voter seulement les électeurs de la gauche, comme il l'a fait aujourd'hui», a lancé dimanche soir le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi dans un premier commentaire sur cette primaire.

Romano Prodi lui a répondu en affirmant que la très forte mobilisation pour cette primaire était une réponse à sa décision de changer le mode de scrutin et de rétablir la proportionnelle à huit mois avant les élections législatives.

La réforme électorale votée jeudi par les seuls députés de la coalition gouvernementale, doit encore être approuvée par le Sénat en novembre.

Romano Prodi considère que cette modification du scrutin vise à affaiblir l'opposition, car elle favorise la logique des partis et pourrait modifier les équilibres au sein de l'Unione.

Ses craintes ont été confirmée dimanche par un de ses alliés, Clemente Mastella, dirigeant de l'Udeur.

Originaire de la Campanie (sud), où sa formation est bien implantée, M. Mastella a dénoncé la volonté des autres partis de l'opposition de le marginaliser et a annoncé: «a compter d'aujourd'hui, je ne suis plus dans l'Unione et nous voterons la proportionnelle au Sénat».

L'Udeur compte 5 élus au Sénat où la droite est majoritaire avec 169 sièges sur 321.

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18 octobre 2005

Le gouvernement allemand au complet

Le gouvernement Merkel est bouclé

- Angela Merkel, la future chancelière de la "grande coalition" entre CDU-CSU/SPD - 2005 - AFP -

LES SOURIRES étaient un brin tendus. Après tout, autant se précipiter dans la gueule du loup ou presque : images peu banales que celles de la fine fleur de la CDU-CSU arrivant au QG du SPD. Mais images aussi qui se veulent symboliques de la volonté affichée de part et d'autre de réussir cette «grande coalition» que l'électeur allemand a imposée aux conservateurs et aux sociaux-démocrates. Quatre semaines durant, seize responsables de chaque camp conduiront ces«négociations de coalition» en alternant leurs rendez-vous entre la «Maison Willy-Brandt», comme hier, et la «Maison Konrad-Adenauer» lundi prochain. Histoire de se découvrir les uns les autres, de créer un climat de confiance après des années d'hostilité et une campagne électorale où personne n'a fait de cadeau.

Deux heures seulement avant son déplacement quasi initiatique au coeur de la social-démocratie, Angela Merkel avait annoncé la composition de «sa» moitié du futur gouvernement. Huit personnes, dont elle-même, à la Chancellerie, et le Bavarois Edmund Stoiber au ministère de l'Economie et des Technologies. Une équipe bâtie sur un mélange complexe de vétérans de la politique et de sang neuf.

Wolfgang Schäuble, négociateur de la réunification allemande et ancien président de la CDU, retrouve à 63 ans le ministère de l'Intérieur que lui avait déjà confié Helmut Kohl. Il ne fait pas partie des proches d'Angela Merkel, loin de là, mais ce baron historique du parti confiné à la chaise roulante depuis un attentat en 1990 est trop féru de politique pour se dérober à l'appel.

Le règne de Kohl est également représenté par Horst Seehofer, 56 ans, le second Bavarois du cabinet, qui sera ministre de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs. Manigancée par Stoiber qui ne voulait pas lui laisser le champ libre à Munich, sa nomination a été source de vives tensions entre la CDU et la CSU. «Démenti en chair et en os des promesses de campagne d'Angela Merkel», selon Die Welt, l'ancien ministre de la Santé est aux antipodes des idées de réforme défendues par la Chancelière. Guido Westerwelle, le président du parti libéral FDP, voit même en lui «le 9eministre SPD autour de la table» du Conseil des ministres.


Le SPD veut défendre les acquis sociaux

Deux femmes qui ont l'entière confiance de leur nouvelle patronne font leur entrée. Annette Schavan, 50 ans, ministre de l'Education du Bade-Wurtemberg, assume les mêmes fonctions à l'échelle fédérale. De trois ans sa cadette, Ursula von der Leyen, qui a le portefeuille de la Famille, le même que depuis 2003 en Basse-Saxe, est médecin de formation et mère de sept enfants.

Le maroquin de la Défense est confié à Franz Josef Jung, 56 ans, l'homme de confiance du puissant ministre-président de Hesse, Roland Koch, qui garde ainsi un oeil sur la politique nationale. Le ministère rattaché à la Chancellerie, plaque tournante de tous les dossiers cruciaux, va à Thomas de Maizière, 51 ans, ministre de l'Intérieur de Saxe et vieil ami d'Angela Merkel qui a travaillé avec lui il y a quinze ans, au moment de faire ses premiers pas en politique.

Avec ces nominations, l'équipe est dorénavant complète, les sociaux-démocrates ayant annoncé leurs choix dès la semaine dernière (nos éditions du 14 octobre). La gauche contrôle entre autres les Affaires étrangères, les Finances, la Santé et le Travail.

Maintenant, il s'agit de trouver un terrain d'entente. Dans une interview au Spiegel, Angela Merkel explique qu'elle attend de toute son équipe, quelle que soit l'appartenance politique, un «esprit d'ouverture, y compris pour des solutions qui ne figurent dans aucun programme» électoral. Parmi les dossiers prioritaires, il y a l'assainissement budgétaire, la relance de la croissance, la lutte contre le chômage et la réforme des systèmes de protection sociale. Sur ce dernier point, les visées radicales de la chancelière désignée se heurteront au cabinet non seulement aux ministres SPD décidés à défendre les acquis sociaux, mais aussi aux deux Bavarois qui sont sur cette même ligne. Il faudra veiller, estime le député CDU Wolfgang Bosbach, à «ne pas finir avec un gouvernement social-démocrate dirigé par Angela Merkel». Un de ses collègues, Jens Spahn, rappelle par avance que «les accords de coalition ne peuvent pas se substituer aux décisions des congrès du parti» qui ont fixé les ambitions réformatrices de la CDU.

La ligne médiane ne sera pas facile à trouver. Même si le Handelsblatt juge que «les attentes de la population sont à ce point minimes que les coalisés ne peuvent que gagner

18 octobre 2005

Réforme des statuts à l'UMP

QUELQUE 700 CADRES de l'UMP se sont retrouvés samedi à Paris à l'hôtel Méridien et à huis clos. Loin des journalistes, les cadres ont été briefés sur les nombreux changements en vue à l'intérieur de leur parti : site Internet dernier cri, projets de nouvelles campagnes d'adhérents pour atteindre l'objectif «des 200 000» avant la fin de l'année, et réforme probable des statuts du parti. Des ministres du gouvernement, seuls Michèle Alliot-Marie, Brice Hortefeux et François Baroin étaient là. La première avait troqué ses étoiles de ministre de la Défense pour ses habits de présidente de la fédération départementale des Pyrénées-Atlantiques. Le second était présent en qualité de conseiller politique, au même titre que Patrick Devedjian et François Fillon.

Secrétaires et présidents des fédérations départementales, délégués de circonscriptions et trésoriers des fédérations étaient venus en rangs serrés pour jauger le président de l'UMP, en ce début d'automne, et alors que l'étoile de Dominique de Villepin semble ne pas vouloir pâlir. Selon l'un d'entre eux, «la réunion était moins tendue que le 11 juin dernier, quand Villepin avait été invité par Sarkozy. Cette fois-ci, Sarkozy n'a pas fait de rentre-dedans. Il y avait moins de petites phrases et plus de recul».

Le président de l'UMP a notamment défendu son projet de primaires pour désigner le prochain candidat de l'UMP à l'élection présidentielle. L'idée étant de soumettre au vote des adhérents du parti la désignation du prochain candidat. «Dans tous vos déjeuners du dimanche, vous pourrez parler de la présidentielle au lieu de vous fâcher sur vos histoires de famille», a ironisé Nicolas Sarkozy pour mettre la salle de son côté. Reste que certains cadres se disent encore mal à l'aise, tel ce secrétaire départemental qui décrit ainsi son embarras : «Nous ne voulons qu'un seul candidat, mais des élections par des militants, ça mérite réflexion. On sait comment elles se passent.» L'entourage de Nicolas Sarkozy se dit «conscient que certains peuvent être gênés», mais souligne qu'il n'y a pas eu, samedi, de critiques fortes sur ce point.

Le ministre de la Recherche, François Goulard, qui s'est beaucoup rapproché de Dominique de Villepin, vole au secours de cadres trop timides selon lui, et affirme que de «nombreux cadres s'émeuvent en privé de cette évolution». Il s'en prend en particulier à la méthode des primaires : «A Paris comme pour la présidentielle, c'est une bêtise absolue. Le principe généralisé que les investitures dépendent des militants n'est pas du tout dans les moeurs de la droite. Pour beaucoup d'hommes de droite, le parti n'est pas la vérité ultime, il n'est pas l'avant-garde de la classe bourgeoise, comme l'on disait du Parti communiste qu'il était l'avant-garde de la classe ouvrière.» Selon François Goulard, «le vote des militants, c'est la meilleure manière de désigner le pire candidat». Samedi, les cadres de l'UMP ont pourtant gardé pour eux leurs objections. Et ils ont applaudi, debout, leur président.

18 octobre 2005

Changements au FN

Mouvements chez Le Pen

Le bureau politique du Front national qui s'est réuni hier matin a entériné la nomination de Louis Aliot comme secrétaire général. Il n'y a eu, a indiqué hier après-midi Jean-Marie Le Pen, que deux voix contre et trois abstentions, sur un total d'une quarantaine de membres. Carl Lang a été nommé vice-président chargé des questions sociales, ce qui lui permettra de rester membre du bureau exécutif. Il sera «un élément important de la campagne présidentielle», a dit le président du FN. Le nouveau secrétaire général est «the right man at the right place», il a été «particulièrement efficace au moment de la crise mégrétiste». Le président du FN entend qu'il soit «un élément de sursaut, de redressement». Le bureau politique a, d'autre part, entériné le remplacement de Philippe de Beauregard par Jean-Louis Bouguereau comme secrétaire départemental de la fédération du Vaucluse. Il a «coopté» à l'unanimité Alain Vizier, directeur de la communication, comme membre du BP.

18 octobre 2005

Début du marathon budgétaire

- Le ministre des Finances Thierry Breton -


Le ministre des Finances Thierry Breton

Les députés entament cet après-midi leur marathon budgétaire

Les principales  modifications interviendront dans la 2e partie, celle des dépenses, discutée à  partir du 2 novembre. Au lieu d'un vote ministère par ministère, les députés voteront mission par  mission. Nouvellement créée, la mission correspond aux grandes politiques  publiques et peut être ministérielle ou interministérielle.

Au-delà de cette nouvelle organisation, la partie dépenses concentre cette  année les plus grands débats, habituellement liés aux recettes, comme la réforme  fiscale ou le plafonnement des niches fiscales.

Au menu de la première partie, la revalorisation de 50% sur deux ans de la  prime pour l'emploi, versée chaque mois à partir de janvier 2006, ou un crédit  d'impôt de 1.500 euros pour les chômeurs qui déménagent à plus de 200 kilomètres  de leur précédent domicile pour retrouver un emploi. Le déficit y est fixé à  46,804 mds EUR et la croissance entre 2 et 2,5%.

Le débat sur l'ISF
Sur l'ISF, qui d'habitude monopolise les débats, le gouvernement a mis tout  en oeuvre pour désamorcer les revendications de ses députés. Outre le bouclier fiscal, qui plafonne à 60% des revenus le total des  impositions (Impôt sur le revenu, ISF, taxe d'habitation et taxe foncière), dans  le cadre de la réforme fiscale, un amendement pour exonérer les titres  d'entreprise doit être présenté. Cela ne devrait pas empêcher certains députés UMP, comme Pierre Lellouche,  de réclamer aussi une exonération d'ISF pour la résidence principale. A gauche, ce budget, "injuste, "inefficace", "dans la lignée des  précédents", ne récolte que des critiques.

L'UDF, y trouve également beaucoup à redire, et pour l'instant, selon son  président François Bayrou, "la majorité du groupe n'est pas favorable à un vote  pour".

Défi supplémentaire: comprendre la  nouvelle présentation budgétaire, la Lolf (Loi organique sur  les lois de finances), qui se présente désormais par missions et non par ministères.

Les parlementaires disposent encore d'un peu de temps, car la première partie consacrée aux  recettes (qui commence mardi) ne comporte que peu de changements.

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18 octobre 2005

MAM suspend l'ancien commandant de l'opération Licorne

Scandale au ministère de la Défense

Le général Henri Poncet, qui commandait les forces françaises dans le pays jusqu'en juillet dernier, ainsi que deux autres militaires sont suspectés d'avoir «couvert» le décès d'un Ivoirien arrêté par leurs hommes.

Les faits remontent au 17 mai 2005. A l'époque, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et à l'intérieur de la «zone de confiance», des soldats français arrêtent un Ivoirien. Plutôt qu'un combattant d'une des factions rebelles, l'homme serait un «coupeur de routes», auteur de plusieurs viols et meurtres. Il «décède de ses blessures» quelques heures après son arrestation.

L'affaire rebondit le 11 octobre dernier. «Nous avons recueilli des informations faisant peser un doute sur les circonstances de ce décès, explique-t-on au ministère de la Défense. Il est en particulier établi qu'il n'a pas été rendu compte à l'époque des faits aujourd'hui mis à jour.» Dès le lendemain, ces informations sont transmises au procureur de la République. Et, parallèlement, est ouverte une enquête de commandement, dont les conclusions devraient être rendues dans quelques jours. Pourquoi suspendre aussi rapidement un général «quatre étoiles» – fait rarissime –, sans attendre plus d'éléments ? «C'est une mesure conservatoire, qui n'entame pas la présomption d'innocence», répond-on. Mais l'on indique aussi que si le ministre de la Défense a pris cette décision, c'est que «les faits d'ores et déjà recueillis apparaissent suffisamment graves».

Le général de corps d'armée Henri Poncet a quitté le commandement de l'opération française en Côte d'Ivoire cet été. Il était, depuis, en poste à Bordeaux, à la tête de la Région militaire Sud-Ouest. Avec lui, deux autres militaires sont suspendus : le chef du corps du 13e BCA (bataillon de chasseurs alpins), le colonel Burgaud, ainsi que le sous-officier commandant la section en cause, qui appartient à une autre unité de la Brigade alpine. Leur suspension se réfère à l'article 44 du Statut général des militaires, qui parle de «faute grave».

- Le Général Henri Poncet -

18 octobre 2005

Jospin soutient Hollande

- Lionel Jospin venu soutenir François Hollande. -

L'ancien Premier ministre socialiste a apporté lundi son soutien à la motion du premier secrétaire du PS

"Je soutiens sa motion parce que je pense qu'elle représente une orientation clairement à gauche" et "réaliste" a indiqué lundi Lionel Jospin à son arrivée à la réunion de sa section du 18e arrondissement de Paris.

Il a également affirmé que "reconduire M.Hollande comme premier secrétaire me paraît un bon choix".

M.Jospin a également justifié, avant la réunion consacrée à la discussion des motions pour le Congrès du Mans à la mi-novembre, son soutien à la motion de M.Hollande en affirmant que "la majorité qui peut se constituer derrière elle est plus cohérente que ne l'est la coalition des minorités, notamment si on pense aux  positions différentes prises dans le temps par les uns et les autres".

Cette remarque visait Laurent Fabius, fréquemment accusé par la direction sortante du parti de défendre des positions en contradiction avec celles qu'il a prises dans le passé, notamment dans le gouvernement Jospin.

L'ex-Premier ministre a, par ailleurs, précisé que son livre "Le monde comme je le vois", dont la sortie est prévue le 27 octobre, n'a pas pour objet de tenter d'influer sur le congrès du parti socialiste.

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