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L'échappatoire politique
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18 octobre 2005

MAM suspend l'ancien commandant de l'opération Licorne

Scandale au ministère de la Défense

Le général Henri Poncet, qui commandait les forces françaises dans le pays jusqu'en juillet dernier, ainsi que deux autres militaires sont suspectés d'avoir «couvert» le décès d'un Ivoirien arrêté par leurs hommes.

Les faits remontent au 17 mai 2005. A l'époque, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et à l'intérieur de la «zone de confiance», des soldats français arrêtent un Ivoirien. Plutôt qu'un combattant d'une des factions rebelles, l'homme serait un «coupeur de routes», auteur de plusieurs viols et meurtres. Il «décède de ses blessures» quelques heures après son arrestation.

L'affaire rebondit le 11 octobre dernier. «Nous avons recueilli des informations faisant peser un doute sur les circonstances de ce décès, explique-t-on au ministère de la Défense. Il est en particulier établi qu'il n'a pas été rendu compte à l'époque des faits aujourd'hui mis à jour.» Dès le lendemain, ces informations sont transmises au procureur de la République. Et, parallèlement, est ouverte une enquête de commandement, dont les conclusions devraient être rendues dans quelques jours. Pourquoi suspendre aussi rapidement un général «quatre étoiles» – fait rarissime –, sans attendre plus d'éléments ? «C'est une mesure conservatoire, qui n'entame pas la présomption d'innocence», répond-on. Mais l'on indique aussi que si le ministre de la Défense a pris cette décision, c'est que «les faits d'ores et déjà recueillis apparaissent suffisamment graves».

Le général de corps d'armée Henri Poncet a quitté le commandement de l'opération française en Côte d'Ivoire cet été. Il était, depuis, en poste à Bordeaux, à la tête de la Région militaire Sud-Ouest. Avec lui, deux autres militaires sont suspendus : le chef du corps du 13e BCA (bataillon de chasseurs alpins), le colonel Burgaud, ainsi que le sous-officier commandant la section en cause, qui appartient à une autre unité de la Brigade alpine. Leur suspension se réfère à l'article 44 du Statut général des militaires, qui parle de «faute grave».

- Le Général Henri Poncet -

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